16 juin 2008
Plaisirs solitaires 1
Quand je bois, au goulot, quelques lampées de la bouteille de San Pellegrino qui, sortie du frigo depuis un certain temps, tiédit lentement sur un coin du bureau en ruisselant sa sueur glacée, je me sens tout à coup part du monde.Les premières gorgées sont tiédasses, mais soudain, l'onde fraîchit, comme si l'eau emprisonnée réservait à son inventeur profond seul, les frissons bienfaisants du froid.Et là, je suis l'ours blanc qui sur la banquise se languit du réchauffement atmosphérique et trouve enfin un iceberg ; je suis Edmond Carré... [Lire la suite]